vendredi 29 octobre 2010

Livre d'heures



Temesvar




Une journée à Temesvar, Romania 2004 …………………

Ciprian Ciuclea et moi avons débuté la journée à l’International Café

Puis marche lente dans le matin calme …

Un autre arrêt au Time Coffee dans un décor Art Nouveau … près du piano silencieux …

Ballade au parc sous la canicule, le canal est encore salie par l’abondance de pluies des jours précédents …

Randonnée sur le Campus Universitaire, grandiose….une population d’étudiants déambulent comme partout dans le monde, la seule image identique quel que soit le pays fréquenté. Des arbres géants….partout à Temesvar, les racines étalent, courent, déchirent le bitume….

Je traverserai à pied le Michel Ange Bridge, le premier de tous ces ponts que j’espérais traverser avec Maria Nichita mon amie …

Nous irons nous reposer au cœur de la Cathédrale… seul lieu ou trouver une fraicheur réconfortante …

Exploration de la grande School Art de Timisoara, immense, lieu de la démesure…magnifique …j’y rencontrerai Adrianna Lucaciu ….plusieurs étudiants intéressants.

Promenade au Marché aux fleurs…..un matin de roses trouvées … de parfums exquis …

Déjeuner au Café Musette sur la terrasse au cœur d’une végétation naissante, près du bassin les oiseaux viennent s’ébattre.

Visite de la Hélios Gallery sise au cœur de la Grande Place de Temesvar, lieu où j’exposerai en Solo l’année suivante. Belle et grande Galerie, heureusement que j’y suis venue je prendrai mesures et photos pour intégrer mon projet. Une année de création, de réalisation en perspective au retour …

Maria a terminé ses cours elle vient se joindre à nous, après l’escalade de nombreux escaliers nous entrons dans l’atelier de Susanna Fantanariu….pur bonheur au cœur de la source ….

Quel beau passage … dans mes souvenirs….

jeudi 28 octobre 2010

Un blog à découvrir....Ana Sartori

http://anatoristudio.wordpress.com/photographies/couleur/

Ana est membre de Graver Maintenant...

Bonne visite...

mercredi 27 octobre 2010

ce qu'il reste de l'atelier de ma mère ...







Les objets ont plus de chance que nous. Tirés d'un grenier, d'une cave, voire d'un débarras, on les expose parfois au grand jour et ils bénéficient du soleil, du vent, de la pluie.

Qui d'entre nous se réjouira d'avoir une seconde existence ? ....
(Ce qu'il reste Pierre Sansot)

mardi 26 octobre 2010

Sept fenêtres ...à ouvrir






Ma traductrice désignée par le Fine Art Taïwan Museum à Taipei pour la durée de mon séjour en 2004 a eu la gentillesse de calligraphier mes griffes au bas de mon carnet ... sur la route en bus, en train ou autrement, elle remplissait sans arrêt des pages de son cahier, des kilomètres de cette magnifique calligraphie ... j'osai lui demander ces traductions pour le jour où ...
nous venions de quitter Oufong ce village où un puissant tremblement de terre avait fait des ravages et où le décor irréaliste par endroit m'avait profondément touché...nous étions sur le chemin du retour et je gardais en tête ces carreaux de fenêtres de l'école primaire encore intacts malgré les puissantes secousses ...
aujourd'hui j'ouvre ces pages pour un grand poète, il saura....

http://videos.sapo.pt/ZudPOjcCPluZrjGvOzKV

http://videos.sapo.pt/ZudPOjcCPluZrjGvOzKV

une Biennale de gravure à découvrir....clique sur le lien écrit plus petit ...

jeudi 21 octobre 2010

presse papier

8' Mondial de Chamalières.....

BEAUMONT : du 25 octobre au 14 novembre
- Maison des Beaumontois :
21, rue René Brut, tél. 04 73 15 15 90 - ouvert du lundi au vendredi de 9h à 12h et de 15h à 18h
Pascale PARREIN (France) 6ème Prix de la 7ème Triennale => accédez au site


Félicitations Pascale.....comme j'aimerais y être....

- PRIX AFCEL : Isabel MOUTTET à la Triennale de Chamalières .......

Bravo belle Isabelle je viens de voir.....wouah! wouah! wouahhhhhhhhhhhhhhhhhhhh!

Isabelle à l'extrême droite sur la photo....

compagnon des matins froids....du maître et de lui le maître c'est lui.....

lundi 18 octobre 2010


Estampes & Gravures

Du 11 au 30 octobre Exposition d'estampes à la Mouniaude

www.chatel-guyon.fr

denisepelletiergravure.blogspot.com


Dans le cadre de la 8e édition de la prestigieuse Triennale mondiale de l’estampe, Engramme (centre d’artistes autogéré de la ville de Québec qui se consacre depuis bientôt 40 ans à la promotion de l'estampe originale) exposera du 11 au 30 octobre prochain au Centre culturel de la Mouniaude à Châtel-Guyon. Une démonstration de tirage de gravure sera proposé aux visiteurs les samedis 16 et 23 octobre. L'exposition est ouverte au grand public tous les jours de 15h à 18h.

Le premier volet de l’exposition comprend les œuvres des artistes professionnels soit Denise Blackburn, Jeanne de Chantal Côté, Noëlla Dionne, Odette Ducasse, Diane Fournier, Laurent Gagnon, Pauline Hébert, France McNeil, Claude Michaud, Anne-Marie Robert, Sylvain Roy, Madeleine Samson, Chantal Séguin et Lise Vézina. Le second volet présente les œuvres sélectionnées de l’exposition itinérante Think up 12. Les artistes sont Denise Blackburn, François Chevalier, Jeanne de Chantal Côté, Cynthia Dinan-Mitchell, Tania Girard-Savoie, Thérèse Guy, Chantal Harvey, Pauline Hébert, Denise Pelletier, Madeleine Samson, Chantal Séguin et Bill Vincent. En 2009, les œuvres de Think up 12 ont été présentées à Lessedra pour la 8e édition de la mondiale d’estampe de petits formats et au Festival international Cervantino au Mexique.



> du 9 au 28 novembre 2010, à Cournon d'Auvergne (63)


Exposition d'une délégation de 10 artistes de GRAVER MAINTENANT,dans le cadre du 8e Mondial de l'estampe- Triennale de Chamalières. Cette exposition se déroule à Cournon d'Auvergne, près de Clermont-Ferrand.

8e Mondial de l'estampe et de la gravure

Avec des estampes de :
Hélène Belin
Eric Fourmestraux
Brigitte Kernaleguen
Véronique Laurent-Denieuil
Dominique Moindraut
Denise Pelletier
Anne Paulus
Brigitte Pazot

Espace culturel "Salle de l'Alambic"
Place Joseph Gardet 63800 Cournon d'Auvergne ouvert du lundi au samedi de 14h à 19h, vernissage le 12 novembre à 19h. > Voir programme de la triennale

dimanche 17 octobre 2010

http://adaleila.canalblog.com/archives/2010/10/17/19357682.html





un blog à découvrir..pour visiter Chamalières et autour, ses trésors .... sa vie....

merci à vous....

Tate Modern| Current Exhibitions | The Unilever Series: Ai Weiwei

Tate Modern| Current Exhibitions | The Unilever Series: Ai Weiwei

lundi 11 octobre 2010

Brigitte Arus Pazot

Bonjour,

Dans le cadre de l'exposition UNI-VERT, je présente le livre de la "Théorie du petit pois", accompagné d'un court métrage et d'un assortiment de créations à ne pas manquer !

Je serai présente le soir du vernissage mercredi 20 et le samedi 23 octobre .

Je serai très heureuse de vous accueillir.

dimanche 10 octobre 2010

la vie possible

je lis Boltanski ....

et me manque le temps ou j'arpentais Baden Baden, Munster ou Kassel ... y retourner ...

Lucerne, écrire la nuit ...






vendredi 8 octobre 2010

Quinze ans après le décès de ma mère je prends possession des restes de son atelier d'émail sur cuivre...........


Quel bonheur de sortir ces trésors de l'oubli ...

lundi 4 octobre 2010

Moleskine 2003


4 janvier 2003

Je t’aime Jeannette pour la tête, pour le cœur.

Je reçois aujourd’hui un courrier de Frans Masereel Centrum, Belgique, un plaisir toujours renouvelé. Ils m’envoient des cartons d’invitation à partager pour l’exposition des 180 artistes ayant séjourné au Centre. Je suis contente d’en être, fière d’y être. Ces cartons me flattent, signe de reconnaissance. Que de besoin, est-ce culturel? Si nécessaire? Et si je n’avais pas reçu ces cartons, j’aurais quand même participé au collectif, j’aurais été contente. Ces cartons multiplient mes joies. Être invité, accepté, envoyé l’œuvre, l’œuvre accrochée chaque étape est heureuse, renouvelée. Et qu`arrive t’il de moi? Moi tout court? Et qu’advient il de moi? de moi l’artiste? je ne suis pas tout à fait arrêté, pas encore.

Aujourd’hui je relève ces notes sur des feuilles perdues : les miennes, mon travail est intuitif, sélectif aussi, de l’ordre d’un choix esthétique. Je travaille surtout en série, cela me permet de développer l’idée jusqu’à sa plus simple expression.

Les mots pour moi sont éléments déclencheurs, matières plastiques. Le chant des mots : dit ou non-dit me nourrit, me mène au delà de nulle part.

Mes estampes sont d’abord espaces de vie. Morceaux de temps volés à la vie.

L’iris révèle l’invisible, fixe le silence. La dame s’arrête, ses livres se meuvent dans une langue morte, son regard trouble, inquiété.

Elle se tourne vers moi et demande de chercher son numéro de téléphone, elle l’a oublié……elle ne sait pas lire sans ses lunettes, elle demande de noter, si on appelle quelqu’un viendra la chercher. Puis elle retombe ou plutôt retourne dans l’endormissement.

L’autre magasine calmement en articulant un discours décousu. Elle s’éloigne de sa compagne, sa fille en occurrence, qui la rappelle près d’elle. Elle devient agressive à l’appel. Alors sa fille empruntera une voix d’enfant : vient, vient me chercher maman….alors elle se rapprochera hésitante, son agressivité retombera. Elle se meut doucement comme une algue au fond de la mer.

Le pissenlit=symbole=vase fragile=femme

Le citron=symbole de la simplicité, beauté, amour

Projet

Quoi que nous soyons entrain de faire à un moment donné nous ne devons pas perdre de vue que ce que nous faisons est en corrélation avec notre nature profonde. Là réside la poésie. Bashô

Je pars pour un voyage de mille li, sans emporter de provisions avec moi. Sous la lune de la troisième veille, je pénètre dans le rien de spécial. Bashô

Je pars à la recherche de mon moi profond. Aller, ne rien faire, faire le vide, déstructurer la réalité, laisser venir, s’inspirer de la banalité.

*La seule forme de projet possible est celle qui propose une méthode qu’institutionnalise le fragmentaire.

John Cage est l’instigateur d’une telle méthode,

Un artiste n’a pas à témoigner de son époque, il est fait d’elle.

Mon répertoire : fait de contradictions, d’affirmations, de négations, de choix et de renoncements, de corrosion et de protection.

Je n’apprends ce que je fais qu’en peignant, c’est ce que je fais qui m’apprend ce que je cherche….Pierre Soulages

Pousse sur ta propre tige….Marthe Wery

Ces deux dernières citations affirment et confirment ceci : le style résulte de multiples rapports entre une pratique, la réflexion sur cette pratique et le tempérament de la personne qui pratique et réfléchit.

Je crée d’abord pour moi, parce que c’est une nécessité personnelle, intime, qui rend ma vie possible.

La réalité de l’œuvre

La réalité c’est le triple rapport qu’il y a entre l’artiste, son travail ou œuvre, et celui qui regarde.

Je ne prémédite pas mon travail, pas non plus ma démarche, mais me nourrissant de voyage littéraire, planétaire …j’évolue au fil du temps saisi. Je vis, je change, mon travail évolue mais je reste fidèle à des choix, à des goûts, sans doute à ma nature.

Quelque fois l’effacement d’une intention est quelque chose de productif, souvent plus que l’intention affirmée et développée. D’ailleurs pourquoi le développement. Pierre Soulages

Poésie involontaire et poésie intentionnelle.

L’écriture fragmentaire

Le simple garde le secret de toute permanence et de toute grandeur….Heidegger et Rothko

So ist es =c’est ainsi Hegel devant les Alpes….

9 janvier

entrer dans son bus comme à l’habitude, dire machinalement c’est bien le 87…..voir le chauffeur se lever, se baisser vers la vitre avant comme pour lire le carton à l’extérieur, se rassoir et dire : ça doit être cela, vous ne savez pas lire.

Parole zen :

Lorsqu’on s’écarte du zen, les montagnes sont les montagnes, les fleuves sont les fleuves. Lorsqu’on entre dans le zen, les montagnes cessent d’être les montagnes, et les fleuves d’être fleuves. Mais, lorsqu’on atteint le zen, les montagnes et les fleuves redeviennent montagnes et fleuves.

26 janvier

et il faut porter un mouchoir à sa bouche, son nez, ne pas tout prendre … je porterai des tissus à mon visage. Je protègerai ma peau, mon masque, je retiendrai les pluies, je garderai les nuages de poussière, ceux de Bangkok et d’autour. Je rapporterai d’Asie, prisonniers de mes vêtements de ma mémoire cette pollution envahissante.

Simone et le passé refont surface, la maison et la mort en héritage …

L’ouvrage de dissémination présente une beauté miroitante, diffractée, re-dupliquée, chacune de ses bribes brillant d’un éclat particulier, renvoyant et exaltant à sa manière l’image de la totalité. Les fragments seraient alors comparables à ces petites flaques d’eau déposées sur le chemin après l’averse et que la terre n’a pas bue. Chacune d’entre elles reflète tout le ciel, les nuages qui se sont déchirés et qui passent, le soleil qui luit de nouveau. Une grande mare où tout l’océan n’aurait répété le ciel qu’une fois. ……

Avant mon départ j’hésite à prendre le livre le 47’étage…de peur d’affecter les douaniers avec le souvenir récent du 11 septembre …

Finalement je le ferai, je dois, je n’ai pu l’ouvrir avant trop occupé à mon quotidien…je veux connaître…l’auteur victime qui avait son bureau dans les nuages….

9 février

Décollage à 9hres55, arrivée à Toronto à 11hres10

à 12hres30 on a passé la douane canadienne, américaine, Un voyage confortable malgré quelques papillons, nos bagages sont passés directement du côté américain alors que nous les attendions du côté canadien.

11hres Québec

8hres Los Angeles, en attente à l’intérieur de l’aéroport, en transit pour Taipei.

Combien de patience je devrai acquérir…..ils sont familiaux, sortent en troupeau pour 4 valises et tu te rends enfin compte qu’ils accompagnent l’être cher. Ils te guident avec un lot de supercheries, de complications, et au bout de la ligne, enfin, tu apprends que les sièges visés sont déjà réservés pour toi…ouf! Un instant j’ai failli revenir sur mes pas, rentré chez moi….mais je suis revenue à la réalité vraie. Si je côtois l’étranger, je me dois de respecter ses modes de vie. Lorsqu’un jeune employé est venu me prendre mon bagage à main pour l’apporter dans la south à bagages …panique….ils font oui, ils font non de la tête, toujours en changement….

Je suis dans l’avion vers Taipei, il me reste 7hres encore dans ce fourgon volant, puis 3hres30 dans un autre avion vers Bangkok. Me voilà sans bagage je dois récupérer le tout à Bangkok. Le vol achève, je demanderai à l’hôtesse un appuie tête à l’effigie de China Airline….elle m’en donnera une pleine réserve…voilà au moins un élément positif, un projet de dreamcatcher est né.

Destination : 0 :31 Taipei

Destination : 138 miles

Et le chahut des ceintures, des rires….

Atterrissage : 5.46 am mardi

Et la nuit oubliée déjà, des vagues lourdes m’ont dérangé …

Enfin…elles ont parfois bercées mes rêves

Nous somme présentement dans l’aéroport de Taipei, un brin de toilette dans l’espace publique me rafraichi, je commence tout de même à manquer d’air….et on ne peut sortir, nous sommes en transit. Je profiterai tout de même d’un regard jeté sur les arbres magnifiquement taillés, alignés, dans un stationnement à perte de vue, occupé à son maximum de petites voitures.

Encore 3hres40 de vol, nous partons à 9hres25 de Taipei et nous reculerons l’heure une fois encore, nous y retrouverons nous dans ce changement d’aiguilles ? …

Un croquis horaire :

Québec lundi matin 8hres14

Taipei mardi matin 8hres45

Bangkok mardi matin 7hres45

Et là, tout juste là, je regarde dehors dans mon intime fenêtre et à perte de vue un désert doucereux, un ruban de ciel bleu, quelques trouées plus sombres laisse deviner ma terre, plutôt cette terre asiatique que je viens parcourir pour une première fois. Et je dis première et pourtant depuis combien de temps je la surprends dans mes dessins, dans mes lectures, dans ma musique….

Comment pouvait il vivre ses journées cet homme du 47’étage, comment était il secondé par cette vision singulière…..

Là, tout juste là, une ville gelée dans une pellicule patinée, comme une applique moirée, sur une nappe d’organza…..

Un profile de jambe, une silhouette de femme, délire sous les nuages, se perdre dans l’azur….

À 104 kilomètres de Taitung, au dessus de Kaohsuing, de DaNang….je ne bouge pas, dans l’éclat de cette lumière diffuse je prends, j’aspire, je piège, je capture, m’abandonne, je fixe, je cherche, le bleu m’enivre et là mes pointes de cils se noient dans l’écume des nuages…

Si j’écoute la musique orientale classique diffusée en sourdine j’arrive à douter d’être tombé dans une boîte de pandore.

J’ai dîné d’un riz en couche, garni se feuillages inconnus, parfumés, à souhait, piqué d’un champignon noir, gluant, âcre, doux, arrosé d’un vin floral accompagné de tofu soutenu de pièces de porc mariné….le tout complété de fruits, de fromage et d’un gâteau chocolat noir (yin et yang ) au rendez-vous. Écrire et mangé de peur d’oublier, mal écrire, manqué de mots. L’extase d’une dégustation, d’un festin à bord … et je retourne sur le dos du ciel, y prenant le thé je scrute une colonne fébrile, dessinée en dentelle fragile….il a beau dos le ciel……il s’habille d’un morceau de robe, parfois il porte des faux cols … je le quitte lentement vers Bangkok, plus qu’une toute petite heure…

Quand nous sommes débarqués, quel charme….on oublie l’attente, l’inquiétude, les retards, les bagages sont là, un représentant de notre agence nous attend, nous accueille en français, sympathique….il nous mènera à l’Hôtel en plein cœur de Bangkok…..un oasis de verdure qui tranche dans un univers cahothique….un premier repas indescriptible à l’hôtel…. Nous sortirons rapidement chercher à boire pour nous désaltérer à la chambre…mais en marchant dans le cœur de la ville nous sommes vite étouffé, l’air irrespirable nous fait suffoquer, je porterai une serviette humide à mon visage et rapidement retournerai à l’hôtel..Si j’essaie de décrire l’image vue, son parfum, sa réalité je n’y arrive pas, je n’ai aucun point de comparaison, aucun lien avec un autre centre ville, aucun indice, avec ceux déjà visité ailleurs…Bangkok est singulière, colorée de contrastes vivants indescriptibles.

Si, un détail surprenant mais incompréhensible…..Dans les rues, automobiles, motos, touristes ou habitants, moines tous cohabitent, tous mangent sur les trottoirs où des cuisines improvisées cahin-caha, des bassines d’eau grises pour rincer les ustensiles se chevauchent, tous les métiers du monde sur le trottoir…inimaginable…

12 février 2003

Déjeuné et soupé ….une expérience culinaire, un service impeccable, si Bangkok était un rêve, l’expérience culinaire vécue l’est elle aussi…

On frappe à notre porte de chambre, j’ouvre, elle m’offre son sourire, deux orchidées et quelques mots gentils…

3hres du matin et je n’arrive pas à dormir, je dois me lever à 5hres 30 pour aller au marché flottant…j’achèterai une pesée d’opium pour une amie, elle comprendra le poids du geste et le raffinement de l’objet la rejoint, je lui offrirai quelques dream catcher (appuie tête) et mon journal…

Au retour j’approfondirai un projet impressions d’Asie…

Dans tous les bus des appuie tête en dentelle.

Marché flottant

Il ne faut pas oublier ce jour coloré, engramme à jamais …nous quitterons l’hôtel à 7hres30, toujours avec ½ heure de retard, ne jamais l’oublier, nous y arriverons. S’assoir au fond d’un longue queue demande une souplesse inouïe, nous y sommes arrivés sans trop de douleurs, arrosés par l’eau polluée du Klong mais rempli d’une pratique culturelle exotique inoubliable. Baptême boudhiste suprême. Nous visiterons plusieurs temples, le boudha de marbre, le boudha d’or, le boudha d’émeraude, nous traverserons le marché aux fleurs, le marché aux légumes, qu’elles odeurs? quels parfums? Découvrir la Thaïlande mystique par l’odorat, ses couleurs sont parfumées, ses parfums sont colorés. Garder le souvenir de l’ombre chapeautant le marché, de son ambiance profonde. …

15 février 2003

Nous sommes entrés à ChaAm hier au soupé après un voyage que je qualifierai de dangereux, dans un trafic dense… l’Hôtel n’a pas le luxe du Dusit Thany …nous commencerons un repas bien mérité, les lieux sont plus simples, rien d’aussi riches que dans le sud mais nous comparons pour ajouter des couleurs à nos expériences, non pour effacer les traces de nos souvenirs. Notre chambre offre beaucoup de rangements avec un grand balcon privé, une vue imprenable sur la mer ….

18 février mardi

Je noterai ceci, levé de lune, oui levé de lune d’hier soir, 6hres30 approximativement…sans mots.

Sur fond d’ombre un rond de papier translucide, d’ivoire et de pêche jusqu’à l’orange.

Massage, délice, douleurs …

21 février

Pattaya……………………….

Le hasard vaut mieux que 1000 rencontres…..

Il arrive heureusement qu’on arrive à la bonne piste en errant.

Van Gogh

Journée dans l’eau chaude, brise douce, nos transits près du magnolia, nos parasols en attente … journée rêvée, à rêver…Denis a perdu son temps, sa montre….j’ai fantasmé sur la fleur noir d’un maillot, j’ai cru l’avoir dessiné, qu’on me l’avait emprunté, elle était du même souffle que mes ¨bleu misao¨sur un fond sable et blanc et j’ai eu envie de prendre mes crayons….je commencerai une suite ¨Thelma ¨ une allemande sympathique, d’un âge certain, source d’inspiration.

La lune n’était pas au rendez-vous, la voilà tardive, trop tard, je l’abandonne dans sa ronde de nuit.

Claire-voie … partout ….

Mercredi 19 février

36* soleil, mer, dessin.

Dessins noueux, prisonniers, continuer pour que naissent les formes libérées …j’attends. Quelques lézards glissent autour sur le sable doré.

Un tapis d’or blanc sillonne la mer, l’écume vient mourir là…

Jeudi 20 février

Songer au retour …ne pas oublier les cageots à poule, les urnes d’eau fraîche, la prostituée, le maquereau, les étales le long de la route (bananes, melons, noix de coco) et les autels aux offrandes nichés partout où on ne les attend pas. Les balayeurs de rue chemisette pêche, chapeau de paille, pantalon mou, visage enveloppé. Religion et Roi, maîtres là….

Pattaya, mer et monde, conte de fée, luxe plus ultra. Vue sur le jardin grandiose, derrière, la mer à perte de vue, toujours différente, bateaux dormants, lumières scintillantes......

Tout est théâtral, tout est simplicité, paradoxal non….En parallèle l’eau de la piscine et l’eau de la mer, la brise effleure, affleure su l’autre…les bateaux glissent, tanguent, sommeillent …et l’odeur chaude, huileuse, enveloppante, agréable, parfum de vacance, croisée des épices, alambique international.

En sortant de la chambre ce matin, temps sublime, image halluciné de parachutes virevoltants dans le ciel au dessus de la mer, des bateaux de pêche, ceux de riches vacanciers…ce qui a retenu le plus mon attention ici : les céramiques aux couleurs chaudes, les lambrissés des plafonds, les nombreuses gravures flamandes…les plâtres anciens, dans un des salons un grand tapis bleu, flamand lui aussi et une vue imprenable sur la baie….

à suivre




25 décembre

en suite....qu'elle année à venir...........................................

si je vois, j'ignore et c'est quand je suis distraite que je vois le plus nettement. L'art est l'expression intellectuelle de l'émotion, distincte de la vie qui est elle même l'expression évolutive de l'émotion.....tout ce qu'il nous est impossible d'avoir, d'oser, d'obtenir nous pouvons le posséder en rêve et c'est avec ce rêve que nous faisons de l'art. Parfois l'émotion est si forte que même réduite à l'action, cette action ne peut la satisfaire du surplus de cette émotion, privé d'expression dans la vie réelle, naît alors l'oeuvre d'art. Il y a ainsi deux sortes d'artistes: celui qui exprime ce qu'il ne possède pas et celui qui exprime le surplus de ce qu'il possède. Pessoa